Dimanche 10 décembre 2006 - EN ROUTE VERS L'ELECTION PRESIDENTIELLE

 
   Faisons, pour notre première chronique, un rapide état des lieux du paysage politique français. Nous pouvons d'ores et déjà affirmer que la campagne présidentielle  est aujourd'hui bien entamée. L'investiture de Ségolène ROYAL par le Parti Socialiste a réellement ouvert le bal,  au terme de primaires très médiatiques, mais au résultat sans ambigüité (60% des suffrages dès le premier tour).

   Les candidatures de Dominique VOYNET chez les Verts, de Marie-Georges BUFFET pour le Parti Communiste Français, d'Olivier BESANCENOT pour la ligue Communiste Révolutionnaire, et d'Arlette LAGUILLER pour Lutte Ouvrière ont fait, à côté, figure d'épiphénomènes. 

   Mais alors que Mme ROYAL essaie de construire son image de personnalité politique de rang international lors d'un voyage au Proche-Orient, c'est Nicolas Sarkozy qui profite de ce boulevard pour se lancer dans la bataille. Après un démarrage capoté, sous forme de fausse exclusivité à la presse régionale (l'information sortira finalement la veille dans LIBERATION), Mr SARKOZY se reprend au cours d'une émission fleuve de 3 heures en prime-time sur France Télévision. Il y apparait alors comme un candidat sûr de lui, confiant et combatif, libéral aux idées biens affirmées (contrairement à la ligne souvent flottante de Ségolène ROYAL).

    A droite, les candidatures de François BAYROU, Jean-Marie LE PEN et Philippe DE VILLIERS apparaissent aussi épisodiques que celles de leurs homologues des petits partis de gauche.

   Des polémiques surviennent alors concernant l'attitude de Ségolène ROYAL durant son voyage au Liban. Elle aurait non seulement reçu un député du Hezbollah (mouvement religieux chiite prônant la destruction de l'état d'Israël) mais l'aurait approuvé dans ses déclarations, et n'aurait pas condamné ses propos comparant la politique d'Israël au nazisme. Outre le fait que Ségolène ROYAL ai été chaleureusement  reçu par les israéliens suite à son passage au Liban, il semble que la polémique, née ici en France, repose sur des faits à la réalité très contestable, puisque démentis par l'ambassadeur de France au Liban lui-même (pourtant politiquement opposé à Mme ROYAL).

    Il n'empêche, la droite française ( Nicolas SARKOZY relayé par Michel BARNIER) saisit l'occasion de la polémique pour écorner l'image de Ségolène ROYAL, évoquant à mots à peine feutrés son amateurisme, voire son incompétence sur les questions internationales, forcement "délicates". Nous attendons à ce jour la contre-attaque de Ségolène ROYAL, revenue en catimini d'un voyage éprouvant. La campagne présidentielle est décidemment bien partie...  

  

 

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